Un descendant de sabotier s'est "sédentarisé" à Saint Carreuc
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En regroupant les arbres de descendance DARCEL, nous reconstituons aussi les trajectoires d’autres patronymes, ainsi nous abordons ici la trajectoire de la famille LE BESCON, établie à Saint Carreuc depuis le début du 19ème siècle. En remontant la branche paternelle de Jean LE BESCON marié en 1864 à Marie Jeanne BARON, nous constatons qu’il naquit à Plémy en 1827. Son père Jean, sabotier, décéda à l’Hermitage Lorge en 1837 et vit le jour à Goméné.
Nos recherches généalogiques nous font souvent résoudre des énigmes et nous ont renvoyés à considérer l’itinérance des familles de sabotiers en Bretagne pour trouver les actes. En effet, les sabotiers vivaient souvent à proximité des forêts pour trouver leur matière première. Les sabotiers s'établissaient en forêt au gré des coupes et de la production. Quand le bois manquait, ils allaient peu plus loin. Les sabotiers vivaient en nomade en quelque sorte,mais remettons la taille de leur nomadisme à l’échelle des moyens de déplacements de l’époque. Nous voyons ici, sur 2 générations, la trajectoire des LE BESCON qui d’une coupe à l’autre ont suivi la forêt de Lorges et les actes d’état civil viennent de 4 communes différentes.
Nous pouvons aujourd’hui établir que famille LE BESCON s’est « sédentarisée » sur Saint Carreuc dans les années 1840 les recensements montrent qu’ils s étaient domiciliés au Gué de Vérité en 1846 où vivait Mme Marie LE Bescon, veuve, née Aubry et ses cinq enfants. Mme Aubry femme LE BESCON est reconnue sabotier lors du recensement de 1851 et habitait à Saint Guihen.
Certains descendants habitent aujourd’hui à Saint Guihen et l’un d’eux possède « Le pré des sabotiers » qui pourrait bien être la dernière « coupe » du fils Jean Le Bescon, sabotier à chaque recensement.